Parce que ses robes sont irrésistibles, que ses sacs le sont aussi et qu’on a l’impression qu’elle sait exactement ce dont on a envie et qu’elle nous l’offre sans compter… on adule Vanessa Bruno. Sa griffe : c’est le charme, c’est Paris, c’est l’élégance cosy et la fraîcheur subtile, c’est tout ça et on adore !
C’est au Danemark que Mlle Bruno voit le jour. Son milieu familial la prédestinait à la mode. Sa mère est un top modèle danois, elle inspira d’ailleurs beaucoup Vanessa par son style très moderne et libéré pour l’époque (jeans larges, robes légères en voile de coton).
Sa mère aimait lui coudre des jupes et lui broder des petites robes… Vanessa Bruno prend très tôt goût à la couture. Et en même temps s’imprègne de la rigueur nécessaire pour monter une entreprise, grâce à son père qui a créé la maison Cacharel…
Elle a grandi, selon ses mots, dans « un véritable bouillon de mode ». Vers l’âge de 15 ans, elle décide de suivre les pas de sa mère et de devenir mannequin, mais elle s’en lasse vite et s’envole vers le Canada. C’est là qu’elle apprendra véritablement le métier de modéliste et les secrets de la coupe. C’est forte de son nouveau savoir que de retour à Paris, elle crée sa première collection.
Mais la jeune fille se rend bien compte qu’elle manque encore d’expérience dans le métier, c’est pourquoi elle enchaîne les stages et finit par pouvoir voler de ses propres ailes. A 24 ans, alors que certaines sont encore à se demander ce qu’elles feront de leur vie, Vanessa Bruno lance sa propre marque. Son concept ? « Elle-même » : savoir ce qu’elle a envie de porter, ce qui lui ferait plaisir…
Elle essaie toutes les pièces qu’elle dessine, et voit tout de suite si elle est à l’aise et si elles correspondent à son idée. Les débuts ne sont pas faciles, mais elle s’accroche et finis par décrocher un corner au Bon Marché.
Ses pièces sont de plus en plus appréciées, la marque commence à avoir ses fidèles, ce qui permet à Vanessa Bruno d’ouvrir sa première boutique en 1998 à Paris. Curieusement, les Japonaises ont été fans, avant les Parisiennes : l’ouverture de la boutique à Tokyo avait provoqué une véritable émeute !
Le style Bruno est prisé par les femmes actives en quête de féminité discrète. La griffe est aussi plébiscitée par de nombreuses actrices, qui sont sûrement la meilleure campagne de communication dont puisse rêver la marque.
On compte parmi elles : Charlotte Gainsbourg, Vanessa Paradis, Élodie Bouchez, Claire Danes, Charlotte Rampling… « Je suis très chanceuse d’avoir une clientèle qui porte mes vêtements et parle d’eux. »
La créatrice refuse les diktats de la mode et conçoit des tenues pour une femme en accord avec son époque, qui allie vie professionnelle et vie de privé. « C’est drôle de voir des ados et des femmes de tous les âges adapter mes vêtements à leur personnalité », jubile la styliste.
Pour le catalogue de la griffe, Vanessa Bruno ne choisit que des femmes de la « vraie vie », pas de mannequins, mais des personnes qui la touche et qui reflètent son concept. Son concept ? Dessiner des vêtements pour le quotidien, que les femmes s’approprient immédiatement.
Des modèles qui fleurent bon l’air du temps, riches de détails et aux volumes créatifs. La créatrice porte un soin tout particulier aux finitions des ses vêtements, finitions lingeries, broderies faites main...
Au-delà des ses créations pour le prêt a porter, elle fait partie des designers qui ont donné leur nom à des classiques.
Ainsi, le cabas Vanessa Bruno est connu et reconnu de toutes ! La belle Danoise a désormais acquis le statut de référence en matière de style bohème chic…
"J'aime troubler les gens, les emmener hors des sentiers battus"
En 1997, le jeune Nicolas Ghesquiere de 26 ans est nommé styliste de la maison Balenciaga à Paris alors qu'il est encore relativement inconnu. Il n'a qu'un an lorsque meurt Cristobal Balenciaga en 1972, couturier décrit par Dior comme «notre maître à tous». A l'époque, tout le monde s'accorde à dire que le jeune designer doit faire la preuve de ses compétences. En cinq ans, il s'est pourtant imposé comme l'un des talents contemporains les plus appréciés.
Bien qu'il n'ait pas suivi de réelle formation, Ghesquiere s'est intéressé à la mode à un âge précoce, notamment par le biais de stages chez Agnès B. et Corinne Cobson alors qu'il était encore lycéen à Loudon, dans le centre de la France. A 19 ans, une fois ses études terminées, il devient assistant-styliste chez Jean Paul Gaultier.
Parallèlement à ses collaborations avec Mugler et Kelian et un poste de styliste chez Trussardi, Ghesquiere travaille en freelance pour les collections sous licence de Balenciaga dès 1995. C'est là que son talent est remarqué et pressenti pour la ligne principale.
Dans son travail, Nicolas Ghesquiere affectionne particulièrement le dialogue des extrêmes, combinant habilement un style cérébral et architectural, une forme d'ornementation plutôt surchargée. Néanmoins, ses collections jouent sur les contrastes qui ont forgé l'histoire de la maison Balenciaga : les différences entre passé et présent, haute couture et prêt-à-porter, austérité et excès.
Elles témoignent de son goût pour le passé, qu'il intègre sans copier et sans insister sur la nostalgie, mais également d'une certaine conscience collective. Parmi d'autres distinctions, Nicolas Ghesquiere a reçu en l'an 2000 le prix Avant Garde Designer of the Year décerné par Vogue et la chaîne VH1.
En 2001, le groupe Gucci a racheté la maison Balenciaga ; la même année, Ghesquiere a lancé des lignes de sacs et de chaussures. En 2002, il complète sa griffe d'une collection pour homme.
En 2003, il ouvre une boutique à New York, tandis que celle de l’avenue George V à Paris est entièrement repensée par l’artiste Dominique Gonzalez-Foerster. La planète mode est à l’affût de chacune de ses créations, fascinée par l'hypermodernité du style.
Suzy Menkes, de l' « International Herald Tribune », l'a cité comme étant le plus innovant des designers de sa génération. Il habille les actrices les plus compliquées et les plus exigeantes : Nicole Kidman pour son mariage, Isabelle Huppert et Charlotte Gainsbourg pour le lancement de son dernier disque… Charlotte Gainsbourg avec qui il est ami, leur simplicité et leur goût de l’ombre les a sans doute rapproché.
Le Times l’a placé dans son top 100 des personnes les plus influentes du monde… A 35 ans, le jeune homme semble avoir remporté tous les objectifs qu’il s’était fixé et a surtout réussi à hisser Balenciaga au sommet, tant au niveau de la création que sur l’aspect commercial.
"J'essaie de travailler avec honnêteté"
Peu de temps avant sa mort tragique à l'âge de 44 ans (en 1994), Franco Moschino discutait de l'avenir de sa griffe éponyme avec Rossella Jardini, son bras droit à la direction de l'entreprise depuis sa création en 1983. Son message était clair : Rossella devait faire vivre la maison et utiliser sa position pour continuer à collecter des fonds au profit d'actions caritatives.
Rares étaient ceux à croire qu'une griffe aussi intimement liée à l'irrévérence charismatique du personnage de Moschino pourrait prospérer sous l'impulsion d'un autre créateur, mais l'approche discrète et l'apparence plutôt austère de Rossella Jardini ont confirmé son importance cruciale dans la déconstruction Moschino très second degré du ridicule de la mode, sorte de parodie de parodie.
Née en 1952 à Bergame, Rossella ouvre une petite boutique au début des années 1970 pour vendre les pièces de couturiers avant-gardistes tels qu'Issey Miyaké, puis part travailler chez Cadette, une ligne pour femme dessinée par le jeune Moschino. Elle fausse brièvement compagnie à son nouveau meilleur ami pour créer des accessoires chez Bottega Veneta, mais revient en 1983 quand Moschino décide de lancer sa propre griffe.
Le mélange de parodie, d'effets trompe-l'œil et de coupe classique qui distingue Moschino s'avère un ticket gagnant pendant les années 1980, une décennie marquée par l'obsession de la mode. Les slogans impertinents de Moschino offrent peut-être le meilleur exemple de la façon dont il parvient à crever la bulle de cette haute couture égocentrique.
Les fashion victims saisissent la chance de l'autodérision en arborant une chemise proclamant «Cette chemise coûte très cher», tandis que l'accroche «Ready To Where?» résume bien la vacuité de l'époque. À la mort de Moschino, l'appellation de «bouffon de la mode» que partageait la griffe avec Jean Paul Gaultier commence à faire grincer des dents au milieu du sérieux conceptuel des années 1990.
C'était compter sans Rossella Jardini, qui a réussi à rétablir l'image de l'entreprise, notamment grâce au récent retour en grâce des anciennes pièces Moschino et de sa ferme détermination à ne jamais prendre la mode trop au sérieux.
La griffe ne se résume pas qu’aux vêtements, ou aux accessoires, il y a aussi les parfums. « Franco Moschino adorait l'Italie et son drapeau et en tant qu'héritiers, nous tenons à revendiquer notre côté italien" - Rossella Jardini.
Ainsi, le flacon et la publicité de cette fragrance pour homme arborent avec fierté les codes de l'Italie, le design, l'élégance et les couleurs vert, blanc et rouge de l'Italie… Sans parler de la très fameuse « Eau CheapandChic Moschino ».
Ce printemps, Rossella Jardini, réinterprète la Mademoiselle que Philippe Starck avait imaginée en 2004 pour l’éditeur de meubles, Kartell. Des cœurs entrecoupés de «Love» s'impriment en all-over sur cette chaise en Plexiglas. Cœur qu’on a retrouvé lors du dernier défilé de la griffe, en sac ludique et pointu.
"L'ironie me permet de relativiser mon obsession créative"
Fendi est la marque des extrêmes : grosses fourrures et petits sacs à main, entreprise familiale et reconnaissance internationale, passé vraiment chic et futur plutôt cool et ironique. L'empire Fendi a été fondé en 1925 par Adèle Fendi à partir d'un petit atelier de maroquinerie de Rome où, avec son mari Eduardo, elle travaillait pour une clientèle privée.
L'entreprise familiale se développe grâce à l'ouverture d'une plus grande boutique en 1946, mais ce n'est que huit ans plus tard, à la mort d'Eduardo, que leurs cinq filles commencent à sculpter l'image moderne de Fendi, insufflant à la petite entreprise tout leur glamour et leur jeunesse.
Quand Adèle meurt en 1978, chaque sœur hérite d'un morceau de l'empire: Paola (née en 1931) s'occupe des fourrures, Anna (née en 1933) de la maroquinerie, Franca (née en 1935) des relations avec les clients, Caria (née en 1937) de la coordination et Aida (née en 1940) des ventes. A la fin des années 1980, la griffe est devenue synonyme de luxe élitiste et jet-set grâce à ses fourrures et son logo en double F.
Au sein du climat politiquement correct et anti-bourgeois des années 1990, Fendi replonge vers ses racines et ressort les sacs d'Adèle Fendi. La Baguette est ressuscitée et l'étoile de Fendi remonte au firmament, incarnant la nouvelle folie pour les excès baraques. En 1999, LVMH et Prada rachètent 51% de la griffe, mais LVMH finit par devenir l'unique partenaire en 2001.
Toutefois, Fendi reste encore une affaire très familiale : son avenir repose sur les épaules de Maria Silvia Venturini Fendi, fille d'Anna Fendi, qui a créé la ligne Fendissime en 1987 et occupe aujourd'hui le poste de directrice du département Style. Karl Lagerfeld, directeur de la création, continue à travailler pour les sœurs comme il l'a toujours fait depuis 1965.
C'est lui qui a créé le célèbre logo en double F et retravaillé la fourrure, matière Fendi s'il en est. Et la dernière collection hiver 2007-2008 a prouvé que la grande maison italienne n'a pas à défendre sa place au premier rang de la tendance. Fendi reste la référence absolue en terme de fourrures et de cuir… Luxe, opulence et démesure sont les maîtres mots de la collection de Karl Lagerfeld, où le manteau, pièce majeure, est plus opulente que jamais.
"La beauté est quelque chose qui défie l'imagination"
D'origine roumaine et polonaise, Alexandre Herchcovitch est né en 1971 à Sâo Paulo au Brésil. A l'âge de 10 ans, alors qu'il est inscrit à l'école juive orthodoxe de son quartier, il sait déjà qu'il deviendra créateur de mode. En effet, il crée ses propres vêtements et habille souvent sa mère pour ses soirées.
Une fois diplômé du Santa Marcelina Collège for the Arts de la ville, il présente sa première collection de prêt-à-porter en 1993. Célébré pour son approche unique et originale de la mode, Herchcovitch est le designer brésilien le plus important et le plus reconnu sur la scène internationale.
Inspiré tant par la politique que l'esthétique, il considère son travail comme de «l'art à porter» et se spécialise dans la création de vêtements inhabituels et expérimentaux pour homme et pour femme. Ses formes sont directionnelles et inventives: à l'automne 1996, il invente le «Skousers», sorte de jupe en laine avec des jambes coupée sur mesure ; toutefois, ses références sont plus souvent issues de l'histoire et du folklore religieux du Brésil.
Les collections complexes d'Herchcovitch témoignent de sa prédilection pour une forme d'élégance marquée par l'art de la narration propre à son pays. Son premier défilé à l'extérieur du Brésil a lieu en février 1999 lors de la London Fashion Week; depuis, il présente également ses collections à Paris.
Herchcovitch possède deux boutiques-galeries à Sâo Paulo et, outre la vente de sa propre griffe aux boutiques du monde entier, il travaille en tant que consultant principal pour Zoomp, énorme chaîne de magasins de vêtements qui compte des centaines de points de vente à travers le Brésil.
Lors des derniers défilés new-yorkais, Alexandre Herchcovitch propose des robes de toile fleurie froissée ou des robes soyeuses portées sous petit paletot vert. Il présente des pièces toujours sophistiquées, dans une semaine new-yorkaise de tradition sportswear: manches rajoutées, superpositions ou matières comme pour ces mini-robes façon plastique noir.
En 1973, Issey Miyaké est l'un des premiers créateurs japonais à présenter ses collections sur les podiums européens, presque dix ans avant Yohji Yamamoto et Comme des Garçons...
Né en 1938 à Hiroshima, Issey Miyaké fait des études de graphisme à la Tama Art University, puis s'installe à Paris en 1964 où il travaille pour Guy Laroche et Hubert de Givenchy. Avant de revenir à Tokyo pour créer sa propre entreprise, Miyaké Design Studio, il fait un détour par New York et travaille pour Geoffrey Beene.
Chacune de ses expériences a influencé son travail en tant que créateur de mode : Beene par ses formes subtiles, Laroche et Givenchy par leur sens typiquement parisien de la coupe et de la structure.
Pourtant, les collections de Miyaké proposent quelque chose d'entièrement nouveau. Il est le premier à marier le style japonais à celui de l'Occident : outre son intérêt pour les textures et la teinture des tissus japonais traditionnels (tels que les blouses de fermiers), il reprend également à son compte certaines notions de l'habillement japonais, notamment la taille universelle.
Ces idées cadrent bien avec son désir de créer une mode pratique et démocratique, une universalité qui s'exprimera par la suite à travers son choix de mannequins: dans un défilé de 1976, il fait uniquement appel à des filles noires, puis à des octogénaires pour une autre présentation.
Les créations d'Issey Miyaké sont immédiatement applaudies bien au-delà des cercles de la mode et, en 1986, il entame une collaboration avec le photographe Irving Penn, dont le travail impressionnant traduit parfaitement les idées de Miyaké.
Outre sa griffe éponyme (conçue par Naoki Takizawa depuis 1999), Issey Miyaké produit également une ligne de vêtements entièrement plissés, Pleats Please, ainsi qu'une collection (conçue avec son assistant Dai Fujiwara) à laquelle il consacre tout son temps, A-POC (A Pièce Of Cloth).
Dans cette nouvelle technique originale de construction des vêtements, le fil est inséré dans une machine à tricoter qui débite un tube de tissu en 3D doté de lignes de démarcation qui, une fois coupées, permettent de créer une garde-robe complète, des vêtements les plus amples aux simples paires de chaussettes.
La première présentation d'A-POC a lieu en octobre 1998 sur les podiums parisiens, qui voient défiler 23 mannequins reliés par une même pièce de tissu. Le secret de cette technique est étroitement gardé au studio de création Miyaké.
Dernièrement, Issey Miyake et son compatriote Tadao Ando, le célèbre architecte, se sont associés pour offrir à Tokyo un lieu exclusivement consacré au design qui manquait à la mégalopole du monde, berceau de toutes les excentricités stylistiques.
Roberto Cavalli est ce qu’on pourrait appeler un antidépresseur en or 24 carats. Grâce à une utilisation tapageuse et festive des couleurs et des peaux d’animaux, les excès sexuels et baroques de Cavalli font de sa mode la plus explosive qui soit.
Né en 1940 à Florence dans une famille de bohémiens et d’artistes (son grand-père était un célèbre peintre du mouvement toscan Macchiaioli), Cavalli suis des cours à l’Académie d’Art de Florence. Mais c'est surtout la relation entre art et mode qui l’inspire.
Ses expériences d’imprimés sur tee-shirts lui permettent de commencer à gagner sa vie et finalement, comme il a besoin de plus d’argent, il dépose le brevet d’une technique d’impression sur cuir révolutionnaire qui sera plus tard largement adoptée par l’industrie textile.
Dans les années 1970, Cavalli devient une célébrité en Italie, ouvre une boutique à St Tropez à la grande époque de Bardot et participe en tant que juge à des événements tels que le concours de Miss Univers.
En fait, il a tellement apprécié Miss Autriche, Eva Düringer, qu’elle a non seulement remporté le titre de Miss Univers, mais qu’elle est également devenue la seconde segnora Cavalli, aujourd’hui son bras droit dans l’atelier de création.
Depuis son premier défilé en 1972, Roberto Cavalli s’est imposé comme l’un des chouchous des stars du rock et du hip-hop grâce à son glamour « ghetto de luxe » et son chic de play-boy, et ce, malgré la domination du minimalisme et de l’utilitaire pendant les années 1990.
Cavalli continue à présenter ses collections pour femmes et pour hommes pendant la semaine de la mode de Milan, ainsi que sa ligne de « homewear » au salon du meuble de Milan.
Comme de nombreux autres designers talentueux, Cavalli est sa meilleure publicité : il possède l’un des plus beaux haras de chevaux de course d’Italie, pilote son propre hélicoptère et avait réussi à faire sortir le top model Cindy Crawford de sa retraite pour un défilé extravagant qui avait fait date.
En 2002, il est élu créateur de l'année par le Fashion Group International. Il profite de cet élan de notoriété pour sortir son premier parfum féminin "Roberto Cavalli for woman". En 2006, il a été un de tout premier a proposer à Kate Moss un contrat, après l’épisode junkie de la top.
Excentriques et exubérantes, les créations Clements Ribeiro portent un regard irrévérencieux sur l’élégance classique.
La Britannique Suzanne Clements et le brésilien Inacio Ribeiro se rencontrent pendant leurs études de mode à Central Saint Martins, dont ils sortent diplômés en 1991 avec les félicitations du jury avant de se marier un an plus tard.
Après avoir travaillé au Brésil comme consultant en stylisme, le duo Clements Ribeiro revient à Londres et monte sa griffe en 1993. Leur travail est rapidement remarqué pour sa maille méticuleuse en cachemire, ses rayures joyeuses et ses combinaisons de couleurs insolites.
Leur pull à l’effigie de l’union Jack, porté par Naomi Campbell lors du défilé automne-hiver 1997, symbolise aujourd’hui la « cool Britania ». En mars 1995, Clements Ribeiro présente son premier défilé à Londres.
Aujourd’hui, le duo dessine également de la lingerie, des sacs, des chaussures en collaboration avec Manolo Blahnik et des pulls en cachemire pour enfant (la ligne Baby Clements, inspirée par la naissance de leur fils Hector).
La collection principale de Clements Ribeiro revisite les formes classiques avec sophistication et un humour tranquille à travers une série de détails inattendus : dentelles et laine à paillettes, tissus d’ameublement à motifs floraux, carreaux et tweeds se mélangent et se transforment en déguisements pour adultes.
En mai 2000, les membres de Clements Ribeiro sont nommés directeurs artistiques de la collection féminine de Cacharel. En 2001 la marque parisienne leur confie également sa ligne pour enfant. Depuis septembre 2001, Clements Ribeiro présente ses propres collections à Paris.
Et pour l’hiver 2007, la femme Cacharel portera la taille haute. Le duo de stylistes mixe avec brio les teintes métalliques : bronze, violet, bleu ou gris et les matières brillantes…
Robe à pois en cellophane, blouse en nylon, tout est dans l’allure, et les grosses chaussettes glissées dans de fins escarpins confèrent à chaque silhouette la touche d’humour discret nécessaire çà l’élégance…